06 décembre 2005

La narration, le renouveau du journalisme américain?

Les journalistes américains cherchent de nouveaux moyens d'intéresser leurs lecteurs. Le moyen: le "narrative". Ils veulent rendre compte, jouer leur rôle de témoin, en racontant plutôt qu'en alignant les unes derrière les autres les citations entre guillemets

Concrètement, quatre "méthodes" de la fiction entreraient dans la boite à outil du rédacteur : les scènes, le dialogue, les détails et le point de vue. L'idée derrière étant de créer un rapport privilégié avec le lecteur.

Honnêtement, je n'ai pas essayé, mais ce serait à étudier.

Lors de leur congrès sur le journalisme narratif, quelques sommités - des récipiendaires de Pulitzer pour la plupart - estiment que le journalisme narratif est l'enfant de la nonfiction, un genre littéraire qui fait fortune dans les chaumières américaines.

Un exemple, français, me vient en tête, celui de Pierre Bellemare et de ses multiples livres à histoires vraies.

Personnellement, je crois que les journalistes américains ont davantage souffert de l'uniformisation de la presse - il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil aux "bible" qu'est devenu le AP stylebook et autres du genre dans les rédactions. Véritables rouleaux compresseurs du style.

En France et dans la francophonie en général, le style et la manière de raconter. Qu'en pensez-vous?

D'un autre point de vue, les limites du journalisme narratif se trouvent dans la subjectivité: pourquoi privilégier cet élément de détail plutôt qu'un autre. En quoi la couleur des souliers de mon interlocuteur rend-elle l'information plus crédible, plus vraie? Elle en a seulement l'apparence...

Pour les panélistes, l'équité (fairness) dans ce genre de journalisme veut dire:
- ne pas mentir
- se présenter aux gens comme journalistes et ne pas se faire passer pour quelqu'un d'autre.
- clarifier avec les sources les règles de on et off.

Si vous trouvez un morceau de journalisme narratif, pourriez-vous me le faire parvenir?