Les journalistes ne les évitent certainement pas par paresse. Peut-être par déformation professionnelle? Il me semble que le papier nous ait formatés, nous journalistes, bien plus que nous voulons bien l'admettre.
On n'a qu'à regarder un journal et trouver une nouvelle qui fait référence à un événement couvert dans une édition précédente.
On se dépêche de signaler dans le lead que cette nouvelle s'inscrit dans la suite des événements, on développe ce qu'il y a de neuf et on termine sur quelques paragraphes de synthèse pour boucler le tout.
Et si l'on écrit un papier, auquel il manque ce bout de synthèse bien torché, on se dit qu'on n'a pas fini le travail.
Ceci dit, on ne fera jamais l'économie de synthèses, ne serait-ce que pour raccourcir le temps de lecture et articuler les moments forts d'une histoire, d'un feuilleton.
Sur le net, cette nécessité du papier disparaît. L'hypertexte, comme le fait remarquer John Burke, du Editor's Weblog, permet de renvoyer à une édition précédente, de "rappeler" l'histoire.
D'autres utilisations de l'hypertexte sont-elles envisageables? Si vous avez des idées, je suis preneur. De toute façon j'y reviendrai d'ici quelques jours.